Rémunérations
Pour l'augmentation générale de nos salaires, pour vivre dignement de notre travail !
Les personnels BIATSS (bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques, de santé et social) le savent bien, nos salaires ne nous permettent pas de faire face aux dépenses quotidiennes de la vie courante, a fortiori dans un contexte d'inflation. Et ils sont trop faibles, aussi, par rapport aux missions et métiers qui sont les nôtres aujourd'hui et qui contribuent tous les jours au bon fonctionnement de nos services publics, au service du public
La répartition des richesses produites est en défaveur des salariés depuis des décennies. Celle-ci est due aux politiques des différents gouvernements depuis le tournant de la rigueur en 1983 jusqu'à nos jours. La part des salaires dans le produit intérieur brut a continué de reculer au profit du capital financier et d'un accroissement record des dividendes versés aux actionnaires. Ceci explique l'aggravation des inégalités, les effets sociaux dévastateurs et la dégradation des conditions de vie d'un nombre croissant de salariés et de jeunes, notamment le recours au temps partiel imposé. Le constat est sans appel : la pauvreté a pris racine. La France compte plus de 9.1 millions de pauvres (14,5% de la population).
Dans la fonction publique, la faible augmentation de la valeur du point d'indice (+1.5%) en juillet 2023 n'a pas compensé l'inflation gallopante. Et cette hausse n'a en rien répondu à la perte du pouvoir d'achat de près de 20% enregistrés par les fonctionnaires depuis l'année 2000. Il en va de même des mesures trop timides prises pour revaloriser les grilles indiciaires.
Pour accompagner cette austérité salariale, les gouvernements successifs ont choisi de recourir à des dispositifs d'individualisation des salaires en renforçant la part de l'indemnitaire dans les rémunérations (de 15% à 30% dans nos corps de métier). Cela ne suffisant pas, et plutôt que d'augmenter les salaires à la hauteur des besoins, ils recourent à des expédients comme les "chèques énergie" !
De plus, on constate dans la fonction publique d'Etat une smicardisation des bas salaires et une compression des amplitudes salariales créée par les hausses régulières du SMIC. Ces hausses, règlementaires et régulières, rendent absolument indispensable l'ouverture de négociations salariales, notamment pour reconstruire la grille indiciaire des rénumérations. Faute de cette reconstruction, le traitement de nombres de personnels de nos filières, quils occupent des emplois de catégorie C, B, ou même A se verront rattraper par le salaire minimum, y compris après des années de carrières et de services.
Il est donc nécessaire de recourir à des grilles indiciaires qui permettent de véritables augmentations de salaire en cas d'avancement d'échelon, de grade, ou bien de promotion de corps. Au-delà de la nécessaire revalorisation du point d'indice, les gains indiciaires durant la carrière doivent être significatifs car ils sont la reconnaissance des qualification sacquises au quotidien, dans le cadre de nos missions au service du public.
Le SNASUB-FSU revendique, pour un rattrapage immédiat du pouvoir d'achat perdu ces dernières décennies :
- un traitement mensuel indiciaire minimum fonction publique à 1850 euros nets
- 70 points d'indice pour tous comme mesure immédiate sur l'ensemble de la grille indiciaire, permettant la disprition de l'indemnité différentielle
- un point d'indice revalorisé à 6 hauteur de l'inflation constatée depuis 2010
- le rétablissement de l'indexation des traitements sur les prix
- l'indexation des retraites sur les salaires