Rémunérations
Attaques sur le pouvoir d'achat
Les personnels BIATSS (bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques, de santé et social) que nous sommes le savent bien, nos salaires sont trop bas. Ils ne nous permettent pas de faire face complètement aux dépenses quotidiennes de la vie courante. Nos salaires sont trop faibles, aussi, par rapport aux missions qui sont les nôtres aujourd'hui et qui contribuent tous les jours au bon fonctionnement de services publics pour la satisfaction de ses usager-es.
La faiblesse des rémunérations indiciaires
La faible augmentation de la valeur du point d'indice (1,2%) depuis plus de 10 ans, faisant suite aux revalorisations inférieures à l'inflation qui avaient cours précedemment, a produit une perte de pouvoir d'achat conséquente qui atteint près de 20% dans le contexte actuel d'inflation galopante (soit environ 2.5 mois de rémunération indiciaire) depuis 2000. Pour accompagner cette austérité salariale, les gouvernement successifs ont choisi de recourir à des dispositifs d'individualisation des salaire, renforçant la part d'indemnitaire dans les rémunérations (de 15% à 30% dans nos métiers).
L'écrasement de la grille
A chaque augmentation du SMIC, le gouvernement est contraint de relever le traitement minimum de la Fonction publique. Les ajustements qui ont suivi sur la grille de catégorie C n'ont pas empêché l'écrasement de la grille indiciaire dans son ensemble et d'abord pour la catégorie C. Il faut donc reconstruire les grilles indiciaires afin de permettre de véritables augmentations de salaire en cas d'avancement d'échelon, de grade ou de promotion de corps et ainsi faire reconnaître les qualifications acquises au quotidien au service de nos missions et du public !
Hausse de la cotisation pension civile
Il s'agit d'une conséquence de la loi Sarkozy-Fillon de 2010 sur les retraites qui programme tous les ans entre 2012 et 2020 une hausse de cotisation pour la retraite des fonctionnaires. Au 1er janvier 2020, le taux est passé à 11,10%.
Hausse de la CSG : la compensation n'est pas assurée pour tous
Au 1er janvier 2018, la contribution sociale généralisée (CSG) est passée de 5,1% à 6,8% pour sa part déductible, celle non déductible étant maintenue à 2.4%. Cette hausse de la CSG a été mal compensée par une indemnité déterminée par un calcul complexe prenant en compte les revenus de l'année précédente.
Le jour de carence
Au nom d'une prétendue "justice sociale" entre public et privé, le jour de carence en cas d'arrêt de travail pour raison de santé a été rétabli. Réduire les inégalités n'est pas une affaire d'alignement sur les conditions les plus défavorables. Il faut au contraire protéger mieux les salariés du privé les moins bien couverts. Le jour de carence est inefficace et injuste ! Injuste parce que rien ne justifie de punir les personnels malades. Inefficace car celui-ci n'a en réalité aucun effet sur le nombre de jours pris en congé pour raison de santé.
Le SNASUB-FSU revendique :
- un salaire mensuel minimum fonction publique à 1850 euros nets
- 70 points d'indice pour tous comme mesure immédiate
- un point d'indice revalorisé à 6 euros bruts
- le rétablissement de l'indexation des traitements sur les prix
- l'indexation des retraites sur les salaires